Par Ines Ayed
Les fonctionnaires arrivés ce matin du lundi 2 Octobre au Centre urbain nord de Tunis étaient surpris de trouver en bas de leurs bureaux, des trottoirs jalonnés de bornes de stationnement.
Ces parcmètres flambant neufs et qui étaient pour la plus part encore emballés dans du plastique pour mieux attester de leur fraîcheur annonçaient une nouvelle ère pour ces citoyens trop habitués à la gratuité.
Entre colère et stupéfaction, ces travailleurs motorisés se creusaient les méninges pour calculer à combien va leur revenir une journée de stationnement.
Ce qui énervait encore plus ces automobilistes, c’est que cette implantation de compteurs, faite probablement le week-end, n’a même pas été accompagnée d’un effort de nettoyage ou de ramassage des ordures et des déchets de construction visibles partout.
La route n’a pas été goudronnée et on n’a pas pris la peine de mettre ne serait-ce qu’une fine couche d’asphalte sur le trottoir qui fait office d’aire de stationnement.
Le centre urbain nord compte des sièges de banques, d’assurances, de multinationales, des cliniques et même des hôtels de luxe. Mais tout cela n’a pas réussi à le sauver du délabrement et de la saleté : une piètre image de ce qu’on souhaitait comme l’un des plus chics quartiers d’affaires à Tunis.
Même les bonnes initiatives entreprises pour améliorer les conditions, ont été avortées. En exemple, le projet de parking à étages entamé mais jamais finalisé. Son chantier reste inachevé, triste et moche traduisant la défaillance et l’inefficacité d’un pays qui n’arrive même plus à nous offrir un environnement propre et vivable.
Le plus drôle dans l’affaire est qu’au milieu de tout ce chaos, la municipalité trouve toujours le moyen de vous alléger de quelques pièces.